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Entretien avec Joseph SCHARRENBERGER

La quincaillerie de Joseph Scharrenberger ne fait pas partie du paysage commercial soultzois depuis plusieurs générations. Mais elle marche bien et a su trouver sa place en moins de 20 ans. Généraliste, l’enseigne installée dans la zone d’activités du Roesselbach vend tant aux professionnels qu’aux particuliers — l’entreprise dénombre quelque 800 clients répertoriés dont entre 500 et 600 sont actifs.

Elle propose aussi bien des casseroles que de la visserie, de l’outillage à main et électro­portatif… Au total, JS Fournitures comptabilise quelque 25 000 articles référencés, dont 12000 en stock. « Le stock représente près de 450 000 euros. Ça coûte cher mais cela permet d’avoir des produits à disposition de la clientèle tout de suite ».

L’entreprise se trouvait depuis 2010 au 8 rue des Chênes, dans la zone d’activités soultzoise (à côté du Sébastien Loeb Racing). Malgré un agrandissement en 2012, portant le bâtiment à 500 mètres carrés répartis sur deux niveaux, celui­ ci « n’était plus adapté à une bonne exposition de nos produits. Tout était trop étroit, on ne pouvait pas faire du rayonnage correct », justifie Joseph Scharrenberger. Sans compter la dizaine de salariés qui devaient partager le même bureau.

Depuis mai, il a transféré son magasin juste au ­dessus, au 10 de la même rue. Ici, ce sont 700 mètres carrés sur un seul niveau qui sont à la disposition de l’entreprise, avec plusieurs bureaux, une grande surface extérieure et un parking. De quoi répondre correctement à la demande des clients. Et de poursuivre l’expansion de l’entreprise.

Joseph Scharrenberger est dans le métier depuis 1978, date à laquelle il a commencé son « pré­apprentissage » dans une quincaillerie haguenovienne. «C’est là que j’ai appris le métier, j’y ai travaillé pendant près de 30 ans », se souvient ­il. Jusqu’à ce qu’il décide de se mettre à son compte, en 2007.

Dans l’ancien magasin une nouvelle activité dédiée à l’espace vert et au jardin — également à destination tant des professionnels que des particuliers. Deux personnes supplémentaires ont d’ailleurs été embauchées dans ce but, dont un réparateur d’outillage thermique, permettant à l’enseigne d’assurer un service après ­vente.

Lorsque que Joseph vend c’est une pièce de théâtre en 3 actes !

Et la pérennité de l’entreprise est déja assurée …

Depuis qu’il est tout petit, Martin Scharrenberger, accompagne son père Joseph partout, au magasin ou chez les clients pour les livraisons… Inscrit en deuxième année de bac pro commerce au CFA de Wissembourg, il envisage ensuite de faire un BTS. Mais surtout, ce dont il est certain, c’est qu’il prendra la relève de son père. « J’aime le contact avec les clients, les rapports humains », se décrit ­il. Le jeune homme est donc actuellement en apprentissage dans l’entreprise de son père. «Aujourd’hui, c’est plus qu’un apprenti, c’est un bras droit », se réjouit Joseph, ravi aussi que son fils maîtrise par exemple l’informatique un peu plus aisément que lui. Au fil des ans, il a transmis à son fils son savoir­ faire et la technicité du métier – «au fur et à mesure, il fera un peu tous les postes». « Il m’a également transmis la valeur du travail, l’esprit d’équipe et la discipline », ajoute le fils qui, s’il a le verbe aussi facile que son père, parviendra facilement à vendre tous ses produits.

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